LE PROGRAMME
Prière (Nam-myoho-renge-kyo) de Jannick Top.
Un mantra d'intensité et d'introduction des instruments et des voix progressives pour définir l'enveloppe sonore de la création et prendre le tempo de la transe.
Freedom jazz dance de Eddie Harris, arrangement Top/Chapellier/Blasquiz/Grandcamp/Bidal
Un standard du jazz revisité – déstructuré - par le travail collectif, pour ouvrir les champs de l'improvisation, et de la perception des personnalités artistiques, comme des virtuosités instrumentales en présence.
Ma petite elle de Fred Chapellier (texte d'Olivier Vallois)
Un blues original, en français. Rarement jouée, cette perle du répertoire de Fred Chapellier, au texte introspectif aura pourtant sans doute donné sa juste tonalité à la voix de l'artiste. Une reprise rendue possible par le contexte de la création, magnifiée par le piano sensible de Vincent Bidal.
Come Together chanson de Lennon/Mc Cartney arrangement Top/Chapellier/Blasquiz/Grandcamp/Bidal
Pièce centrale et catalyseur stylistique de la création, cette reprise très personnelle porte tout l'esprit du collectif. Une relecture a priori déroutante et au final parfaitement évidente qui atteste la grande ouverture qui préside à la démarche artistique de ce groupe trans générationnel, concentré de talents.
Metamorphosis instrumental vocalisé de Jon Grandcamp et Vincent Bidal Ou comment les benjamins de l'équipe, appelés à accompagner les maîtres, emportés par l'élan de leur enthousiasme à travailler ensemble, et inspirés par le son qui peu à peu se définit au fil des séances, se piquent d'écrire une pièce où se ferait la synthèse de leurs influences afro-latin-jazz, permettrait au style de chacun de converger et l’épanouissement du talent de tous. Une pièce nerveuse et volubile devenue maîtresse du programme de cette création.
Blues for Roy instrumental de Fred Chapellier
Un titre fétiche du guitariste, en forme de citation/hommage à son maître à gratter. Le long développement du thème à la Telecaster trouve là une assise nouvelle à l'harmonie élargie, où les éléments de rupture rythmique apportent une dimension... floydienne que l'apport des voix – non présentées faute de temps suffisant de répétition – devrait encore amplifier.
Mustang Sally (Mack Rice) Ce standard du rythm'n blues immortalisé par Wilson Pickett en 1967, interprété sur le tempo bluesy très découplé d'un piano volontairement old school, Klaus Blasquiz peut poser tous les registres de sa voix protéiforme. Un hommage léger, rendu avec humour aux sources de la musique populaire du XXe siècle, en forme de clin d'œil au passé, pour mieux se tourner vers le présent, et sans doute l'avenir.
The Meeting création collective de Top/Chapellier/Blasquiz/Bidal
Cette pièce fut le point de départ de la création : Fred Chapellier apportait pour la première rencontre préalable à la résidence un ostinato censé tendre vers l'univers de Jannick Top qui se l'appropriait en imaginant la présence d'un piano. Vincent Bidal en détournait la répétitivité par un enrichissement harmonique progressif, Klaus Blasquiz y apportait une accentuation vocale en clin d'oeil à Karl Orff, que Jon Grandcamp marquerait plus tard à grand renfort de tom basse martelé, et de cymbales explosives, sa marque de fabrique... Cette pièce fut le point de rencontre de la création. Comme son titre l'indique.
Au final, une reprise condensée de la Prière de Jannick Top réancrait le mantra dans l'esprit des spectateurs, et Come Together au rappel achevait la communion des artistes avec leur public. Mutuellement conquis